L’équipe de recherche de l’ICSC aide les skieurs alpins ayant subi une blessure du ligament croisé antérieur (LCA) à se rétablir
Le directeur de la force et du conditionnement physique de l'Institut canadien du sport à Calgary, Matt Jordan, s'intéresse aux blessures du ligament croisé antérieur (LCA) depuis de nombreuses années. En tant qu'aspirant au doctorat à l'Université de Calgary et que meneur dans la science sportive pour Canada Alpin, Matt fait des recherches sur les blessures du LCA dans le but d'aider les athlètes alpins à les éviter.
Il travaille avec les skieurs alpins depuis de nombreuses années. Il a entamé ses recherches auprès de quatre athlètes qui recommençaient à s'entraîner après s'être déchirés le LCA. Les skieurs alpins subissent fréquemment ce genre de blessures. De nombreux skieurs professionnels, tels que Jan Hudec, ont souffert pendant la reconstruction du LCA et ont dû vivre avec le risque de subir de nouveau une blessure au niveau de ce ligament.
Matt utilise un système vidéo qui mesure l'activité et la force du muscle lorsqu'il est sollicité, pour les sauts ou la flexion des jambes par exemple. Il évalue l'asymétrie fonctionnelle et l'utilise pour surveiller l'athlète lorsqu'il retourne à l'entraînement sportif. Son approche unique lui permet d'observer l'asymétrie fonctionnelle dans les mouvements qui sont importants pour la performance athlétique spécifique en phase d'atterrissage et en phase de propulsion pour le saut. Dans le vidéo en pièces jointes, on voit Mark et Ronnie en train de faire des tests, mais on ne peut pas déceler d'asymétrie à l'œil nu. Les données démontrent que l'autre jambe compense celle ayant déjà subi une blessure.
Cliquez ici pour voir vidéo 1 - Roni Remme
Cliquez ici pour voir vidéo 2 - Mark Hendrickson
L'objectif de cette recherche est de concevoir des mesures de fonction déterminées objectivement pour compléter les observations cliniques des médecins et des physiothérapeutes. Le dépistage asymétrique et les tests sur les athlètes ont pour but de réduire le risque de blessure. De plus, si une blessure devait toutefois se produire, les résultats de cette recherche permettraient de prendre des décisions éclairées quant au moment où un athlète est prêt à recommencer à effectuer l'activité la plus risquée. Avec cette approche, l'athlète, l'entraîneur et l'équipe médicale pourront décider en toute confiance de remettre l'athlète à l'entraînement complet.
Cette recherche est pertinente pour l'ICSC, car elle sert à d'autres spécialistes et peut s'appliquer à plusieurs sports de l'ICSC, y compris le ski alpin de compétition et le ski acrobatique. Jusqu'à présent, Matt a présenté trois conférences internationales et a donné des cours aux clubs de ski locaux et aux associations de ski, en plus d'avoir publié trois articles scientifiques avec son superviseur de recherche, le Dr Walter Herzog.
Il prévoit terminer ses études l'an prochain et étendre les observations de sa recherche à d'autres sports présentant un risque élevé de blessures du LCA. L'application de sa méthodologie de recherche pourrait devenir une approche de premier plan dans la prévention des blessures du LCA et dans le processus de réhabilitation.
Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Photo de Dave Holland: @CSICalgaryPhoto