Brian McKeever et Graham Nishikawa gagnent une deuxième médaille paralympique d'or dans une excitante course de vitesse
SOTCHI, Rus. 12 mars 2014 -Brian McKeever retient certainement l'attention mondiale à Sotchi, en Russie. Et ce n'est pas seulement parce qu'il a skié vers sa neuvième médaille paralympique d'or, mercredi, à Sotchi, en Russie.
McKeever et son guide, Graham Nishikawa, ont labouré à travers le peloton et plus de 30 centimètres de neige fraîche pour gagner leur deuxième médaille d'or de la semaine de manière spectaculaire dans les courses de vitesse de déficience visuelle aux Jeux paralympiques d'hiver.
Menant tous les qualifiés dans les rondes face à face avec les 12 premiers athlètes, les deux Canadiens se sont facilement qualifiés pour la finale où le médaillé paralympique à 12 reprises a affronté la plus grosse opposition de sa carrière.
Face à deux Russes et un Suédois dans la finale, Nishikawa (Whitehorse), âgé de 30 ans, semblait avoir conduit McKeever (Canmore, Alta.) au travers du peloton serré de guides et d'athlètes dans un sentier libre jusqu'à ce que l'impensable se produise près de la ligne de 200 mètres.
Un skieur russe a marché sur un bâton de McKeever - envoyant l'athlète de 34 ans en l'air et sur le dos - avant qu'il ne se relève et reparte à la poursuite des meneurs, et de sa neuvième médaille paralympique d'or en carrière.
«Wow, c'était stressant», a soupiré McKeever à la fin. «Cela ne serait pas bien que je vous dise ce que je me suis dit dans ma tête, mais après que les jurons ont été dits, la seule chose que vous pouvez faire est de vous relever et de foncer.
«Je pensais que nous étions dégagés, mais c'est normal que cela se produise dans les sprints quand vous vous battez et que c'est serré. Tout le monde fonce. C'est intense et tout le monde est à sa limite. Nous sommes simplement chanceux que cela se soit produit dans les 200 premiers mètres et non à la fin, donc nous avons eu du temps pour remonter.»
Après avoir pris une profonde respiration, Nishikawa a pris le contrôle, mettant la pédale au fond et ramenant les Canadiens en lice dans la course de vitesse d'un kilomètre remplie d'action.
«Quand je l'ai vu au sol, j'ai immédiatement paniqué et j'ai simplement pensé: 'OH NO! Pas maintenant», a dit Nishikawa. «Ce n'est que lorsque nous sommes revenus près des Russes et avec les Suédois en vue que j'ai ressenti un grand soulagement.»
«Quels roues avaient Graham aujourd'hui! C'était impressionnant», a dit McKeever. «La neige était tellement lourde aujourd'hui. Il m'a fondamentalement tiré pour monter cette côte et m'a fait contourner le blocage russe et m'a donné une chance. Ce n'est pas ainsi que nous avions planifié les choses, mais c'était une journée pas mal géniale.»
Le Suédois Zebastian Modin a tenu le coup pour gagner la médaille d'argent tandis que le Russe Oleg Ponomarev a devancé son compatriote pour celle de bronze.
Pour ajouter au drame, c'était la première fois que Nishikawa guidait son ami et partenaire d'entraînement dans sa propre compétition internationale. Après avoir couru ensembles au cours de la dernière décennie au Canada, McKeever a recruté Nishikawa dans son groupe d'entraînement cet automne dans le but d'emmener deux guides aux Jeux paralympiques pour la toute première fois.
Plus tôt cette semaine, Nishikawa, qui court sans handicap sur la scène nationale au Canada et dans le circuit de la Coupe du monde, a partagé les tâches de guide avec Erik Carleton pour conduire McKeever à sa première médaille d'or des Jeux de 2014. Reconnaissant le stress que la chaude température et les conditions de neige lourde plaçaient sur les guides pour les courses de longue distance, les Canadiens innovateurs ont utilisé deux guides - les changeant à mi-parcours. Avec McKeever glissant en troisième place, Nishikawa est entré en piste pour foncer sur le sentier vers la marche de la médaille d'or du podium.
Le nom de Carleton était sur la liste de départ donc il a été le seul à recevoir une médaille d'or. Mais jeudi Nishikawa recevra son dû et sa propre médaille d'or.
«C'est absolument génial», s'est écrié Nishikawa. «Je disais plus tôt que c'est un tout nouveau monde pour moi. Je suis tellement impressionné par tout. Toute cette expérience a été fantastique et je voulais simplement faire ce que je pouvais pour être ici et aider Brian. Nous sommes amis depuis longtemps donc c'est très spécial.»
Entre la température de t-shirt ensoleillé, la pluie torrentielle et la chute de neige lourde de mercredi, Mère Nature envoie les meilleurs techniciens de la cire para-nordiques au monde dans un tourbillon quotidien, au Stade Laura.
«Ces conditions sont définitivement stressantes pour les techniciens de la cire», a dit McKeever. «Chaque jour ils doivent pratiquement recommencer à zéro selon les conditions. Nous avons eu des planches fantastiques aujourd'hui et les gars méritent beaucoup de crédit. Nous étions tellement rapides dans les descentes, ce qui nous a vraiment ramenés dans la course aujourd'hui.»
La victoire porte la récolte de médailles en carrière de McKeever à 12 aux Jeux paralympiques, dont sa neuvième d'or. S'il peut remporter une autre victoire cette semaine, il deviendra le premier paralympien d'hiver canadien avec au moins 10 médailles d'or et le troisième paralympien du Canada en tout à réussir l'exploit.
Une poignée d'autres Canadiens ont aussi participé aux courses de vitesse. Chris Klebl, de Canmore, en Alberta, s'est qualifié pour les rondes préliminaires de ski assis masculin, mais ne s'est pas qualifié pour la finale. Robbi Weldon, de Thunder Bay, en Ontario, ainsi que sa guide Phil Wood, de Canmore, en Alberta, ont aussi vu leur journée prendre fin en demi-finale de la catégorie féminine de déficience visuelle, tandis que la recrue paralympique Brittany Hudak, de Prince Albert, en Saskatchewan, n'a pas pu aller plus loin que les demi-finales féminines debout.
Les autres Canadiens qui ne se sont pas qualifiés pour les rondes préliminaires incluaient: Margarita Gorbournova, d'Ottawa, et sa guide installée à Regina Andrea Bundon, dans la course féminine de déficience visuelle.
Louis Fortin (Fredericton, N.-B) ne s'est pas qualifié dans la catégorie masculine debout, Colette Bourgonje, de Saskatoon, a aussi concouru en ski assis féminin, tandis que Sébastien Fortier, de Québec, et Yves Bourque (Bécancour, Qué.) ne se sont pas aussi qualifiés pour les rondes préliminaires de ski assis masculin.
Après une journée de congé jeudi, la dernière épreuve de biathlon des Jeux paralympiques d'hiver de 2014 aura lieu au Stade nordique Laura vendredi.