Le triangle de la confiance

Pour un athlète, l’une des choses les plus frustrantes est d’atteindre un certain niveau de performance à l’entraînement sans pouvoir y parvenir en compétition. Pour Hamish Black, un patineur de vitesse de stade 4 qui s’entraîne à l’ICS Calgary, ce fut le cas l’an dernier, à la mi-saison. 

Plein de ce qu’il décrit comme de « grandes attentes », Hamish en était seulement à sa deuxième saison dans le sport et espérait réaliser des gains importants. Mais tout ne s’est pas déroulé comme il l’entendait. « J’ai remarqué un écart entre l’entraînement et les courses, a-t-il affirmé. Je patinais vraiment bien à l’entraînement, mais je n’étais pas au même niveau dans mes courses. Je ne savais pas quoi faire, le blocage était mental. » 

Après une discussion avec Alayne Hing, conseillère en performance mentale à l’ICS Calgary, Hamish s’est rendu compte qu’il avait entraîné son corps pour atteindre un haut niveau, mais pas sa tête. Même s’il arrivait du ski de fond à l’âge de 26 ans, Hamish avait du chemin à faire. « J’avais très peu d’expérience quant à la performance à ce niveau », a-t-il déclaré. 

Mme Hing s’est mise à aider Hamish à trouver son état de performance optimal. Dans le cadre de ce processus, il devait apprendre à reconnaître ses niveaux d’excitation. « Hamish est un homme positif et enthousiasme, a précisé Mme Hing. Mais il avait besoin d’aide pour se fixer des attentes réalistes à ce stade et comprendre que son niveau d’enthousiasme élevé nuisait à ses performances. » 

Mme Hing a employé une approche unique : elle a séparé le facteur émotif et a demandé à Hamish de noter son enthousiasme de « un » à « dix ». « “Un” signifiait complètement calme et “dix”, la panique totale », a expliqué Mme Hing. Elle a travaillé avec Hamish pour déterminer le chiffre idéal pour des performances optimales. Cette technique simple permettait à Hamish de se contrôler lui-même et de faire une autoévaluation réaliste.  

« Nous avons commencé à quantifier son état à l’entraînement et en compétition, et nous sommes arrivés à dresser le portrait de son état d’enthousiasme », a ajouté Mme Hing. À « trois », Hamish se sentait concentré et prêt, et avait les idées claires. Pour Hamish, la prochaine étape était de développer des compétences qui l’aideraient à atteindre son chiffre idéal. Mme Hing l’a aidé avec des exercices de respiration, de la visualisation et des techniques de relaxation musculaire. 

Par contre, la stratégie la plus efficace qu’a trouvée Hamish, qui est visuel, est un simple bout de papier sur lequel se trouvent un dessin de l’anneau et des indications à des endroits précis de la piste. Il garde le papier dans sa poche et l’utilise quand il sent qu’il doit demeurer concentré sur les bons éléments et gérer ses émotions. 

Hamish a remarqué une grande amélioration de sa capacité de noter et de gérer son niveau d’enthousiasme, qui se traduit par de meilleures performances. Le plus grand changement pour lui est la manière dont lui et son entraîneur, Todd McClements, communiquent à présent sur son rendement. 

McClements explique qu’il doit absolument employer la même terminologie que l’athlète et le psychologue du sport, puisque cela entraîne une communication claire et concise. « L’échelle est très efficace et nous l’avons intégrée rapidement à l’entraînement quotidien et aux plans de course », a-t-il souligné.
Hamish mentionne que le meilleur dans tout ça est qu’il existe maintenant un triangle de confiance entre Mme Hing, son entraîneur et lui. « Alayne m’a aidé à établir les stratégies et Todd me soutient et y participe, a dit Hamish. Tout le monde participe. »

Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
14/06/17


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