Le second travail
Le 22 juin, l’Institut canadien du sport de Calgary organisera le tout premier Sommet Plan de match YYC ayant pour thème le second travail pour les athlètes de l’Alberta. Le Sommet consiste en une journée complète de présentations pour les athlètes ayant pour sujets la communication efficace, la littéracie financière, l’entrepreneuriat et l’auto-entraînement positif. Il vise à aider les athlètes à acquérir de nouvelles compétences et à faire preuve d’ouverture d’esprit concernant d’éventuels parcours scolaires et professionnels. Le Sommet comprend également un discours de l’aventurier, chef de la direction et conférencier Jamie Clark, originaire de Calgary.
On peut dire que les carrières ne sont plus ce qu’elles étaient. De nos jours, il est rare de trouver et de garder pour la vie un emploi de 9 h à 17 h permettant de payer les factures et d’accomplir tous les principaux objectifs d’une vie. L’évolution du marché du travail et de la main-d’œuvre a nécessité l’adoption d’une toute nouvelle approche professionnelle qui privilégie la polyvalence, la créativité et l’adaptabilité.
Aujourd’hui, sans sécurité d’emploi ou sans même avoir un travail relié à notre domaine d’études, le besoin d’avoir diverses sources de revenus s’est imposé. C’est ce que nous appelons « le second travail ».
Avoir un second travail est un moyen de gagner de l’argent supplémentaire en dehors de notre travail principal, mais c’est aussi une façon de poursuivre nos passions. Travailler dans la restauration, promener un chien, être travailleur autonome, enseigner l’anglais en ligne; les possibilités sont infinies. Toutefois, pour les athlètes qui rêvent de participer aux Jeux olympiques, un travail supplémentaire peut ressembler à une distraction ou à un obstacle à la performance.
Ce n’est pas le cas, affirme Russell Reimer, président de Manifesto, une entreprise de gestion du sport située à Calgary. « Je crois que les athlètes ont plus de temps qu’ils le croient. Ils n’ont pas une semaine de 40 heures de travail et des enfants », dit-il.
Toute blague mise à part, il s’inquiète du manque d’intérêt systématique des athlètes envers le développement professionnel et personnel, car toute leur attention est consacrée à la performance sportive. « Nous voulons encourager les athlètes à faire le travail nécessaire pendant leur carrière sportive pour éviter qu’ils se retrouvent dans une position vulnérable et se sentent complètement perdus après leur retraite », dit-il.
Plan de match, le programme canadien axé sur le bien-être global des athlètes, apporte une solution naturelle et constructive à ce désir de performance. « Les athlètes doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas procrastiner. Si on commence tôt, on a le temps », ajoute M. Reimer. « C'est une démarche de découverte continue. Se trouver un second travail, aller à l’université, découvrir ce en quoi on croit vraiment. »
Cara Button, consultante Plan de match de l’ICS Calgary, mentionne que plusieurs athlètes s’adonnent déjà à des activités en dehors du sport, parfois par nécessité. « Plusieurs athlètes ont un second travail pour subvenir à leurs besoins pendant les épreuves », dit-elle. « En même temps, ils commencent à développer un intérêt qu’ils pourraient explorer davantage lors de leur retraite. » C’est un bon équilibre : être bien occupé, mais sans être surmené. Les athlètes doivent découvrir ce qui leur convient.
Le thème du second travail correspond bien à ce que M. Reimer appelle « la voie parallèle ». « La voie parallèle est un pilier autour duquel les athlètes se bâtissent une identité en dehors du sport », explique M. Reimer. Cette voie peut grandement faciliter la transition en quittant le sport et adoucir le choc causé par le retrait des épreuves. Il insiste sur l’importance de développer d’autres intérêts, compétences et plans au fil de leur carrière. « N’attendez pas la fin du plan A pour élaborer le plan B. »
Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
21/06/17