Quelle est la suite?
Demande Jesse Lumsden, ancien joueur étoile de la LCF et trois fois olympien en bobsleigh. « Lorsque vous réalisez que vous avez 23, 25 ou 30 ans, vous pouvez espérer avoir encore 60 ans à vivre. C’est beaucoup, et il faut trouver de quoi s’occuper pendant tout ce temps. Ce n’est pas la fin du monde, car il y a des tas d’autres choses à faire. Il faut juste commencer à trouver la meilleure manière d’occuper notre temps. »
Les athlètes ayant récemment pris leur retraite répondent : « Pardon? Est-ce que nous sommes censés être enthousiastes à l’idée de passer les 60 prochaines années de notre vie en n’ayant aucune idée de ce que nous voulons faire et sans savoir si quelqu’un voudra nous donner un travail quand nous avons passé tout notre temps à patiner en cercle, à pousser une grande luge, à soulever des haltères, à descendre des pentes de ski à toute vitesse, à frapper une balle pour marquer un but? C’est vraiment la fin du monde! »
Tous les athlètes doivent franchir cette étape un jour. Ils passent d’une vie agréable et stable, où les gens prennent soin d’eux et les considèrent comme les meilleurs dans un domaine vraiment important, à une vie où ils se sentent inquiets, angoissés et seuls, en plus d’avoir l’impression de n’être bons à rien.
La peur est naturelle, mais elle n’est pas définitive, affirme Jesse, qui travaille dans le développement des affaires pour Resource Merchant Capital. « Je crois que beaucoup de gens ont peur quand ils arrivent à cette étape, mais ils doivent comprendre que beaucoup d’occasions s’offrent à eux. Vous ne pouvez pas vous refermer sur vous-mêmes. Vous devez être plus ouverts et comprendre qu’en tant qu’athlète, vous avez beaucoup à offrir. »
Lors du récent Sommet Plan de match organisé par l’Institut canadien du sport de Calgary, Jesse et d’autres athlètes canadiens qui en sont à différentes étapes de leur carrière ont tâché d’apporter des solutions à ce problème. Plan de match, parrainé par Deloitte, est un programme canadien de mieux-être total des athlètes qui vise à aider les athlètes des équipes nationales à vivre une vie meilleure et bien remplie, pendant et après leurs carrières.
Le Sommet présentait des conférenciers, groupes de discussion, séances de travail et occasions de réseautage axés sur la transition vers cette nouvelle étape. Il y avait des événements pour que tout le monde puisse commencer à se préparer pour la suite, des athlètes qui viennent tout juste de prendre leur retraite à ceux qui la prendront dans des années, comme le champion paralympique en ski de fond Mark Arendz.
Mark, qui a remporté six médailles aux Jeux paralympiques de 2018, raconte qu’il a eu de la difficulté à trouver un équilibre entre l’école et les sports et il espère que Plan de match pourra l’aider à rester sur la bonne voie dans le sport et pour l’avenir.
« J’ai toujours pensé qu’avoir un plan pour ce qui viendra après l’atteinte d’un objectif ou la fin d’une carrière en ski de fond et en sport aide à bien vivre le moment présent et à performer. C’est pour ça que je voulais venir ici et commencer à planifier, » dit-il.
Jesse affirme que les athlètes ont beaucoup à offrir et que s’ils comprennent qu’ils peuvent tirer profit de leurs compétences, ils découvriront qu’ils ont du potentiel en dehors du sport également. « Je crois que les athlètes ont besoin de l’entendre pour être plus en confiance, mais ils doivent aussi savoir que ce n’est pas facile. Il faut revenir à la case départ, » dit-il.
Un participant au Sommet Plan de match répond : « Ouf. Je vais m’en sortir. J’ai des outils et des ressources. En plus, j’ai participé aux Jeux olympiques! Je sais que Plan de match me soutient et même si je ne suis pas certain de la manière dont les choses vont se passer, je sais que j’ai ce qu’il faut pour exceller dans tout ce que je déciderai de faire. »
Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
16/05/18