L’industrie des données est partout. Problème de complexité? Plus maintenant, selon Graeme Challis, spécialiste de l’entraînement au sein de l’ICS Calgary. Bien qu’il ne représente qu’une proportion relativement petite des données négociées par d’autres industries, le domaine du sport de haute performance génère beaucoup d’information. Mais ces données étaient auparavant disséminées sur plusieurs plateformes de logiciels, ce qui réduisait notre capacité à les utiliser.
« Nous avions éparpillé nos données, dit M. Challis. Il y avait des feuilles de calcul Excel un peu partout! » Voici Edge 10, une plateforme centrale de stockage de données en ligne, élaborée par l’ICS Calgary, qui sert maintenant dans plusieurs sports.
Les avantages principaux d’Edge 10 sont la centralisation et la consolidation des données, qui permet une utilisation efficace des informations. Cette technologie infonuagique permet d’entrer, d’analyser, de rapporter et de partager les données sur les athlètes de façon efficace et sécuritaire. Elle est entièrement personnalisable et intégrée pour aider les organisations sportives à développer des solutions de performance qui répondent à leurs besoins spécifiques.
Par le passé, les physiologues de l’ICS Calgary comme Scott Maw, directeur de l’équipe de soutien intégrée pour le patinage de vitesse sur longue piste, passaient un temps fou à combiner les données sur un athlète provenant d’un peu partout.
« Avant, nous passions trop de temps à rassembler les données, et pas assez de temps à les analyser, nous dit M. Maw. Maintenant, je passe directement à l’analyse, ce qui m’aide à prendre de meilleures décisions, basées sur du concret. » Cette plateforme a vastement amélioré la façon dont l’équipe de soutien intégrée et les entraîneurs peuvent créer des programmes personnalisés pour chaque athlète.
Un des domaines touchés par Edge 10 est le suivi des athlètes. Au patinage de vitesse sur longue piste, ces efforts sont menés par Maw, et ont révolutionné la façon dont les entraîneurs peuvent évaluer la réaction des athlètes à leur régime d’entraînement.
« Par le passé, tout notre suivi consistait à prendre le pouls des athlètes au repos. S’il était de 10 pulsations plus vite qu’à l’habitude, on présumait que l’athlète allait tomber malade, répond à la blague Todd McClements, entraîneur de niveau 4 à Patinage de vitesse Canada. Notre suivi est désormais à des années-lumière de ce qu’on pouvait accomplir il y a à peine cinq ans. Tout avance si vite. »
Edge 10 accumule les sources de données sur un athlète, autant les bonnes que les mauvaises, comme les questionnaires subjectifs et les mesures objectives comme le pouls et la charge d’entraînement. On les analyse en parallèle avec d’autres données, comme les résultats de tests physiologiques et des évaluations en physiothérapie, pour déceler les zones de stress.
« Nous pouvons maintenant avoir une vision globale et comprendre les relations entre les différentes charges qu’on impose au corps, nous dit M. Challis. Ça permet d’isoler les facteurs importants et les changements qui pourraient avoir une influence plus importante sur un athlète donné. »
Le suivi aide à faire correspondre intention et effet. « Ce qu’un entraîneur demande n’est pas toujours bien exécuté par l’athlète, dit M. Challis. Si un athlète met trop d’effort dans un programme qui est censé être facile, les données de suivi peuvent nous avertir sur ce stress, et l’équipe de soutien intégrée peut intervenir afin d’éviter les blessures ou le surentraînement. »
McClements tient aussi à nous mettre en garde : Edge 10 n’est pas un miracle ou une boule de cristal; la performance sportive est beaucoup trop complexe. Mais il se dit reconnaissant à Edge 10 de lui fournir un moyen efficace d’analyser les données pour la prise de décision.
« Ça n’est jamais blanc ni noir, dit-il. Mais aujourd’hui, il y a beaucoup moins de gris. »
Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
25/05/17
Big Data... it’s everywhere. Big Problem? Not anymore says Graeme Challis, Exercise Specialist at CSI Calgary. Although a relatively small data set compared to large industries, the field of high performance sport generates a great deal of information that has historically been dispersed across several software platforms, leading to a limited ability to utilize it effectively.
“Before we had data all over the place,” says Challis. “There were Excel spreadsheets everywhere!” Enter Edge 10, a central, web-based storage platform for data to live, now used by several sports and facilitated by CSI Calgary.
Edge 10’s key benefits are the centralization and consolidation of data storage, which leads to more effective use of the information. The cloud-based technology allows for easy entering, analyzing, reporting and sharing of athlete data both efficiently and securely. It is a fully customizable and integrated database that enables sports to develop performance solutions unique to their needs.
In the past, CSI Calgary physiologists like Scott Maw, who leads the Integrated Support Team (IST) for long track speed skating, spent inordinate amounts of time combining pieces of information about an athlete from several different places.
“Before we were spending too much time gathering the data and not enough time analyzing it,” says Maw. “Now I can spend my time actually analyzing the data, which helps us make better, evidence-based decisions.” The platform has greatly enhanced how the IST and coaches can tailor training programs to individual athletes.
One key area addressed by Edge 10 is athlete monitoring. In long track speed skating this effort has been spearheaded by Maw, which has helped revolutionize the way coaches are able to assess their athletes’ response to training loads.
“In the past, the extent of the monitoring we did was to track an athlete’s resting heart rate – if it was 10 beats higher than normal we just assumed the athlete would get sick,” jokes Todd McClements, Stage 4 coach at Speed Skating Canada. “The monitoring we do now is lightyears ahead compared with just five years ago, it has evolved so quickly.”
Edge 10 accumulates many sources of data on an athlete, good and bad, such as subjective questionnaires and objective measures like heart rate variability and training loads. This is analyzed in parallel with other data like physiological testing results and physiotherapy assessments to determine areas of stress.
“Now we can see everything at once and start to understand the relationships between various loads on the body,” says Challis. “It helps us tease out what matters and what changes will make a difference for a particular athlete.”
The monitoring also helps to bridge the gap between intention and outcome. “What is prescribed by the coach isn’t always what is executed by the athlete,” says Challis. “If an athlete goes too hard for a program intended to be easy, monitoring data can identify that stress and the IST can make necessary adjustments, which could help prevent injury or overreaching.”
McClements is quick to point out that Edge 10 is by no means a panacea or crystal ball – sport is far too complex to predict the future. But he is grateful that Edge 10 provides more efficient analyzing of data for decision making.
“It’s never black and white,” he says. “But now it’s much less grey.”
Canadian Sport Institute Calgary: @csicalgary
Written by Kristina Groves: @kngrover
Photo by: Dave Holland @csicalgaryphoto
25/05/17