Un esprit de croissance pour le sport paralympique
Dans le monde du sport, si l’on n’essaie pas de s’améliorer, on risque d’empirer, car il est à peu près certain que les autres compétiteurs s’améliorent alors qu’on fait du sur place. Un esprit de croissance est donc essentiel pour le développement, qu’on soit un athlète, un entraîneur, un fournisseur de services ou un leader du sport.
Telle est la philosophie derrière le perfectionnement professionnel de l’ICS Calgary et la raison pour laquelle Bryan Yu et Erin Sargent ont assisté à la 8e conférence VISTA, qui s’est tenue à Toronto à la fin du mois de septembre. M. Yu et Mme Sargent collaborent avec l’équipe canadienne de parahockey (hockey sur luge), M Yu en tant qu’entraîneur-chef, musculation et conditionnement physique, et Mme Sargent en tant que physiologiste en chef.
La conférence VISTA, organisée cette année par le Comité paralympique canadien et l’ICS Ontario, est destinée à permettre aux scientifiques du sport et aux chercheurs de rencontrer des experts dans le domaine du sport et aux athlètes avec un handicap de discuter, d’échanger et d’acquérir des connaissances avancées dans ce domaine.
Les objectifs de cette conférence sont de fournir une tribune pour échanger sur l’information actuelle, la recherche et l’expertise liée au sport paralympique et au mouvement paralympique ainsi que d’améliorer et de promouvoir les interactions professionnelles interdisciplinaires entre les scientifiques, les entraîneurs, les athlètes et les administrateurs sportifs.
Pour M. Yu, les experts des autres sports avaient beaucoup de choses à lui enseigner. « J’ai appris beaucoup de choses sur la complexité du système de classification et sur la quantité de recherche qui a été effectuée afin de soutenir la façon dont les athlètes sont classés en fonction de leur handicap », dit-il.
Le système de classification du parahockey n’est pas trop compliqué, mais M. Yu affirme qu’en apprendre plus sur le sujet est quand même utile, car il peut communiquer avec d’autres professionnels du handisport. « Dans notre domaine, la clé c’est d’être capable d’élargir nos connaissances en échangeant avec les autres », dit-il.
M. Yu a aussi appris sur la façon dont les technologies et la configuration des fauteuils roulants sont utilisées pour optimiser les performances, ce qui, selon lui, peut s’appliquer au parahockey si l’on modifie des éléments comme la profondeur du nez de la luge et qu’on examine l’influence du changement sur la performance.
Mme Sargent mentionne avoir appris beaucoup de choses sur la façon de gérer individuellement les handicaps et d’intégrer les besoins des athlètes à leur programme. « Par exemple, un athlète avec une lésion médullaire peut éprouver plus de difficulté à s’adapter aux changements de la température corporelle en raison des répercussions sur son système nerveux », explique-t-elle. « Il y a des stratégies pour gérer la chaleur et rester au frais. »
M. Yu et Mme Sargent ont souligné l’importance de développer le handisport des débuts jusqu’à l’élite sportive de haut niveau, ce qu’ils se préparent à faire avec le parahockey une fois les Jeux paralympiques de 2018 terminés.
« Il y a beaucoup de jeunes athlètes dans le sport, mais il y a une grande différence entre leur développement et celui de l’équipe nationale », explique M. Yu. Il ajoute que la conférence VISTA lui a fait comprendre que d’autres pays utilisent cette stratégie et qu’on doit le faire également au Canada.
Par contre, le Canada a une longueur d’avance sur le monde en ce qui concerne le soutien des athlètes paralympiques grâce aux sciences du sport. « Le Canada est en très bonne position par rapport à un grand nombre de pays en raison des liens entre les organismes nationaux de sport et le réseau des Instituts canadiens », affirme Mme Sargent. « Ces liens offrent un soutien aux équipes et aux athlètes, soutien qui, autrement, ne serait pas disponible si les ONS étaient laissés à eux-mêmes. »
De toute évidence, M. Yu et Mme Sargent ont l’esprit de croissance requis pour pousser le parahockey vers le sommet, et même s’il n’y a pas de garantie de succès, ils sont sur la bonne voie.
Institut canadien du sport de calgary: @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo crédit: Dave Holland @csicalgaryphoto
12/10/17
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