ONPEUT être agiles

Il court, il court. N’est-ce pas les paroles d’une vieille comptine? Pendant que le furet est occupé à courir dans le bois joli en vue des prochains Jeux olympiques d’hiver à Beijing, nous présentons la première leçon de la série « L’équipe de soutien intégré en détail » : Les équipes de soutien intégré sont aussi agiles et rapides qu’un furet.

L’équipe de soutien intégré est un ensemble d’experts de diverses disciplines qui collaborent pour améliorer la performance et qui fait partie intégrante de tout programme de sport de haut niveau.

Ces experts sont des médecins, des physiothérapeutes, des entraîneurs, des scientifiques du sport, des nutritionnistes, des psychologues du sport, des biomécaniciens et autres, dont plusieurs proviennent des quatre instituts canadiens du sport (ICS) et de trois centres qui constituent le Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada (Réseau ISOPC).

Quand on dit que les équipes de soutien intégré sont agiles, nous voulons dire qu’elles évoluent et s’adaptent, et quand on dit qu’elles sont rapides, c’est qu’elles sont proactives et savent résoudre les problèmes.

Prenez Ski acrobatique Canada (SAC), l’organisme national de sport (ONS) pour les quatre disciplines de ski acrobatique (bosses, sauts, demi-lune, slopestyle). Dans le climat de réchauffement planétaire actuel, la chasse à la neige est devenue une force motrice dans le programme. Par nécessité, l’équipe de Ski acrobatique Canada est décentralisée, ce qui signifie qu’elle est dispersée dans tout le pays et que le défi consiste alors à optimiser l’entraînement sur la neige et les compétitions partout dans le monde. Comment y arrivent-ils?

Story1 instorypic2

Pour aider à gérer la complexité du programme, SAC compte sur l’expertise et le soutien de trois membres du Réseau ISOPC : Pacifique, Calgary et Québec.

Adrian King, directeur des sciences et de la médecine du sport et chef de l’équipe de soutien intégré de Ski acrobatique Canada, affirme que, puisque l’équipe est décentralisée, elle a créé une équipe de soutien intégré dans tout le pays constituée d’un groupe d’une grande expérience de thérapeutes, de médecins et de scientifiques du sport de haut niveau.

M. King affirme que l’accès à des experts par l’intermédiaire des ICS peut également être utile du point de vue du contrôle de la qualité. « Les instituts canadiens du sport nous aident à intégrer des membres de l’équipe de soutien intégré que nous connaissons déjà, des gens et des praticiens de qualité. » Ce sont ceux qui évoluent et qui s’adaptent. C’est la partie « agile ».

Todd Allison, directeur de haute performance, bosses et sauts à Ski acrobatique Canada, affirme que le partenariat avec le Réseau ISOPC permet également à Ski acrobatique Canada de demander des conseils d’experts dans de courts délais, d’utiliser les installations pour l’entraînement et la logistique, de réserver de l’espace de laboratoire pour les tests et des analyses, et de permettre aux athlètes d’accéder aux services de Plan de match, le programme canadien de bien-être des athlètes qui vise à soutenir les athlètes des équipes nationales à vivre une vie équilibrée et holistique.

« Ce sont les choses extraordinaires que nous obtenons de l’équipe de soutien intégré, explique M. Allison. Les instituts canadiens du sport peuvent essentiellement nous servir où que nous soyons. Ils nous aident à résoudre tous les problèmes qui surviennent. Si nous avons un problème, ils peuvent le résoudre. » C’est la partie « rapide ».

Voici un exemple concret de rapidité et d’agilité. Andrew Kates, préparateur physique à l’ICS Pacifique et un élément clé de l’équipe de soutien intégré de la SAC, reçoit un appel téléphonique. « J’ai l’impression que nous n’aurons pas un bon centre de réchauffement aux Jeux olympiques de Beijing. » Ça ne l’affecte pas : « Oui, et alors? »

Story1 instorypic

Composer avec les imprévus est une routine pour M. Kates et toute l’équipe de SAC, y compris l’équipe de soutien intégré et les athlètes. « Nous trouvons des solutions rapides et uniques pour la formation en tout temps », explique Kates. « Parfois, on se réchauffe dans les cafétérias et les couloirs. »

Il est aussi agile. Son rôle principal consiste à élaborer et à mettre en œuvre des programmes d’entraînement hors neige. La principale compétence qu’il a favorisée est l’acquisition de connaissances spécialisées de la demi-lune pour comprendre et répondre aux exigences du sport. « Il n’y a pas de manuel sur la façon de construire une demi-lune, explique Kates. J’utilise mes connaissances des sports plus traditionnels et j’utilise cette expérience pour voir comment de nouvelles choses s’appliqueront à ce sport spécialisé. »

Pour Kates, cela signifie qu’il faut constamment s’adapter et peaufiner ses programmes d’entraînement et innover en créant ses propres outils de collection de données et de surveillance pour suivre chaque saut.

Mais la prochaine étape met en évidence le véritable pouvoir de l’équipe de soutien intégré et c’est l’un de ses traits distinctifs : partager l’information et les connaissances de toutes les disciplines au sein des membres de l’équipe de soutien intégré afin de prendre de meilleures décisions et d’élaborer de meilleurs plans pour améliorer la performance des athlètes. Comme Ski acrobatique Canada est décentralisé, Kates peut puiser dans l’expertise d’autres experts du Réseau ISOPC.

« Cette collaboration est essentielle pour offrir un environnement de performance optimal », affirme Lu Bonnet, conseiller en sport de haut niveau à l’Institut national du sport du Québec (INS Québec). Ski acrobatique Canada se fie à l’INS Québec pour répondre aux besoins et aux normes en matière de collecte de données et facilite le partage des connaissances avec l’équipe de soutien intégré qui profite directement aux athlètes.

Ce n’est pas toujours fluide et la communication peut être un défi, mais c’est une façon pour les experts de se côtoyer et de collaborer, ce qui fait passer le sport à des niveaux de performance supérieurs. Développer les connaissances, partager, améliorer, répéter.

Voilà! Vous avez eu votre première leçon sur l’équipe de soutien intégré. ONPEUT être agile et rapide. Les experts du Réseau ISOPC développent des connaissances spécialisées, se les partagent entre eux et s’épanouissent auprès d’un sport complexe et décentralisé.

 

Institute Canadien du Sport de Calgary: @csicalgary

écrit par: Kristina Groves @kngrover

photos de: Dave Holland @DaveHollandPics

16 décembre 2021

 

À propos du réseau ISOP

Le Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada (RISOPC) offre des environnements d’entraînement de classe mondiale aux athlètes de haut niveau et aux entraîneurs à travers le Canada. L’équipe d’experts offre de l’expertise en sciences et en médecine du sport, des services d’entraînement, de recherche et d’innovation, de formation ainsi que le programme Plan de match afin de soutenir des performances menant au podium et un plus grand nombre de médailles pour le Canada. Le Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada comprend quatre instituts canadiens du sport (Pacifique, Calgary, Ontario et Québec) et trois centres canadiens du sport (Saskatchewan, Manitoba et Atlantique).

-30-

Personne-ressource pour les médias :

Annie Gagnon, directrice, Marketing et communications

Institut canadien du sport de Calgary

Cellulaire : 613 262-9644

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Noah Wheelock, directeur général, Exploitation et Communications

Institut canadien du sport Pacifique

Cellulaire : 250 220-2534

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Jean Gosselin, directeur, Communications et marketing

Institut national du sport du Québec

Cellulaire : 514 757-9092

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Laura Albright, conseillère principale, Communications et marketing

Institut canadien du sport de l’Ontario

Cellulaire : 647 395-7536

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Jaime Lammerding, coordonnatrice des communications

Centre canadien multisport du Saskatchewan

Cellulaire : 306 975-0830

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Sarah MacNeil, chef de projet et des communications

Centre canadien multisport de l’Atlantique

Cellulaire : 902 595-0485

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Jessie Davis, spécialiste, Marketing et communications

Centre canadien multisport du Manitoba

Cellulaire : 204 891-5441

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Les entreprises de technologie du sport et de la santé de l’Ouest canadien bénéficient de services de mise à l’essai d’articles améliorés

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Le 21 décembre 2021

CALGARY, ALBERTA Les petites et moyennes entreprises qui travaillent à développer et à commercialiser de nouvelles technologies du sport ou de la santé profiteront d’un nombre accru de services d’essai, de validation et de recherche offerts par l’Institut canadien du sport de Calgary (ICS Calgary); en partie grâce au financement fédéral offert par le biais de Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan).

L’ICS Calgary élargit sa capacité opérationnelle afin d’offrir des essais de qualité aux petites et moyennes entreprises qui développent des articles novateurs pour le sport et la santé. La mise à l’essai et la validation des articles afin de respecter ou de dépasser les normes de sécurité et de conformité constituent une étape essentielle de la commercialisation de nouveaux articles pour le secteur des technologies du sport et de la santé.

L’ICS Calgary est un organisme sans but lucratif qui se consacre à créer et à former les athlètes, les entraîneurs et les professionnels en science du sport. Le groupe d’essai d’articles de sport de l’ICS Calgary soutient le développement d’articles de santé et de bien-être pour les populations générales et sportives.

« Nous travaillons au sein de l’écosystème de la santé et du sport dans l’Ouest canadien pour aider les entreprises à comprendre leurs articles, à les améliorer et à contribuer à leur succès. »

  • Pro Stergiou, chef du développement des affaires pour le groupe d’essai d’articles de sport

Le groupe travaille avec des entreprises locales et a déjà travaillé avec des marques connues comme Under Armour, Lululemon et Polar.

Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan), investira 315 000 $ sur trois ans pour permettre au groupe d’essai des articles de sport de l’ICS Calgary d’élargir sa capacité à fournir des services aux entreprises dans les domaines du sport et de la santé.

« L’investissement du gouvernement du Canada à l’Institut canadien du sport de Calgary profitera directement aux entreprises de l’Ouest canadien alors qu’elles commercialisent de nouvelles idées et de nouveaux articles pour l’industrie de la technologie du sport et de la santé. Cette initiative aidera les petites et moyennes entreprises à démontrer et à préparer leurs articles pour le marché, leur permettant de répondre aux demandes des consommateurs et de faire croître leur gamme d’articles dans ce secteur unique de notre économie. »

  • L’honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord, ministre responsable de Développement économique Canada pour les Prairies et ministre responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord

Le groupe d’essai d’articles de sport de l’ICS Calgary collaborera avec les entreprises pour la validation et l’évaluation des technologies et des vêtements de sport et de santé, y compris les technologies portables et l’analyse des données connexes. L’investissement fédéral appuie l’accent de l’ICS Calgary sur l’aide aux petites et moyennes entreprises dans les secteurs du sport et de la santé pour lancer de nouveaux articles et projets commerciaux concurrentiels.

« En tant que chefs de file en matière de recherche et d’innovation dans le domaine du sport de haut niveau, ce financement nous aidera à faire croître nos activités d’essai d’articles et à élargir notre gamme de services. Il nous aidera également à soutenir et à développer les entreprises locales qui travaillent à offrir de nouveaux articles dans le marché mondial du sport et de la santé. »

  • Gary Davies, président et chef de la direction, ICS Calgary

 

-30-

 

À propos des essais d’articles de sport

Nous extrayons des données significatives et pertinentes afin que des articles plus précis et utilisables soient disponibles pour les consommateurs. Avec une compréhension approfondie de la performance fonctionnelle et des perceptions des consommateurs, nous pouvons fournir des services à toutes les étapes du cycle de développement des articles pour nos clients.

À propos de l’Institut canadien du sport de Calgary

L’Institut canadien du sport de Calgary offre des environnements d’entraînement de classe mondiale en Alberta. Avec l’appui de nos partenaires, nous offrons des services de science et de médecine du sport ainsi que de formation des entraîneurs et des services aux athlètes de calibre mondial pour appuyer les athlètes de haut niveau canadiens pour qu’ils parviennent à monter sur le podium olympique ou paralympique. www.csialberta.ca

À propos de Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan)

Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan) est le ministère fédéral qui soutient la croissance économique en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Ses programmes et ses services aident les entreprises, les organismes sans but lucratif et les collectivités à se renforcer. Son mandat consiste à soutenir la croissance économique et la diversification dans les provinces des Prairies et à faire progresser les intérêts de la région dans les politiques, programmes et projets économiques nationaux.

 

Personne-ressource pour les médias :

Annie Gagnon, directrice, Marketing et communications

Institut canadien du sport de Calgary

Cellulaire : 613 262-9644

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Annie Goncin, directrice, Services aux athlètes et médias numériques

Institut canadien du sport de Calgary

Cellulaire : 647 767-6862

Courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Il n'y a rien comme son chez soi

Calgary, 26 février 2021 - C’est quelque peu suant que Cheryl Bernard puisse voir sa propre maison depuis la fenêtre de sa chambre d'hôtel, sachant qu'il lui est interdit de rentrer chez elle pendant les six prochaines semaines. La médaillée d'argent olympique 2010 et analyste de curling de TSN a récemment passé trois jours en quarantaine dans cette chambre d'hôtel, interdite de sortie pour s'assurer qu'elle est exempte de COVID-19.

Bien qu'elle ait dû ramper sur les murs après trois jours, Bernard affirme que cela vaut la peine de redonner vie au sport du curling après une année sombre de COVID-19. "La période de quarantaine a été bizarre pour nous tous", dit-elle. "Mais vous savez que vous le faites pour assurer la sécurité de tous les autres. Vous vous sentez responsable et vous voulez que cela réussisse".

Des règles et des protocoles stricts ont été élaborés - pour Bernard et tous les autres membres du curling canadien - pour préserver l'inviolabilité et le succès de la bulle du curling tant attendue.

Au milieu de l'été 2020, Curling Canada pouvait voir que la pandémie ne reculerait sûrement pas à temps pour ressusciter une saison normale de 2020-21. C'était le moment de pivoter.

Pour la toute première fois, ils ont sollicité des propositions de villes potentielles qui pourraient accueillir en toute sécurité une longue succession de tournois tout en s'assurant qu'un virus microscopique n'envahisse pas les limites d'une bulle méticuleusement conçue.

"Calgary a clairement été la ville pour nous", déclare Danny Lamoureux, directeur du développement des clubs et opérations des événements de Curling Canada. Une fois l'emplacement défini, la tâche herculéenne de planification de la bulle a commencé.

Une copie des protocoles de la bulle des séries éliminatoires de la LNH a servi de plan directeur, tandis qu'un consortium de parties prenantes, dont Curling Canada, WinSport et l’ICS de Calgary, a travaillé avec les gouvernements provincial et fédéral pour obtenir la permission d'aller de l'avant. Au fur et à mesure que les pièces se mettaient en place, il est devenu évident que de nombreux acteurs joueraient un rôle.

"Nous sommes des joueurs de curling, pas des médecins", explique M. Lamoureux. "Nous devions trouver comment tester et où." C'est alors que Curling Canada a contacté DynaLIFE Medical Labs et s'est associé avec l’ICS de Calgary pour gérer les protocoles de test et de dépistage.

"L’ICS de Calgary est allée au-delà des attentes pour que cela se produise pour nous", proclame M. Lamoureux. On estime à 2000 le nombre de tests qui seront administrés aux athlètes, entraîneurs et personnels qui entrent dans la bulle. L’ICS de Calgary a mis au point une application de dépistage qui sera utilisée deux fois par jour par tous les participants de la bulle.

Les conséquences d'une infraction aux règles sont graves : toute personne surprise à ne pas suivre les protocoles sera disqualifiée de la compétition jusqu'à la fin de la saison 2022, ce qui signifie qu'elle ne pourra pas participer aux Jeux olympiques. "Jusqu'à présent, c'est magnifique", s'exclame M. Lamoureux. "Il y a un sens de responsabilité envers tout le monde dans la bulle, et de penser à tous ceux qui viennent après vous".

Si tout se passe comme prévu, la bulle restera à flot pendant 83 jours. La plupart des athlètes y entreront et y resteront pendant 12-13 jours à la fois. Selon Bernard, certains athlètes sont rouillés par le manque d'entraînement sur la glace et le jeu a été irrégulier au début. Mais ils sont tous ravis et incroyablement reconnaissants d'être ici, en toute sécurité, et de profiter de l'occasion pour retourner sur la glace.

"Quand ils mettent le pied sur la glace, ils sont chez eux", dit Bernard. "Le reste du temps, ils doivent s'adapter à l'environnement pour trouver tout ce qu'ils peuvent de positif. Tout dépend de la façon dont vous approchez la situation".

Après des mois interminables de patinoires silencieuses et des pierres immobiles, être chez soi, sur la glace, même si c'est une étrange bulle loin de chez soi, est le seul endroit où les curleurs veulent être.

Le Tournoi des Cœurs Scotties se termine cette fin de semaine et le Tim Hortons Brier débute vendredi le 5 mars. https://www.curling.ca/2021brier/

Pour en savoir plus sur le Canadian Sport Institute Calgary, visitez le site www.csialberta.ca

Rédigé par : Kristina Groves

Photo par : Dave Holland

Manger, dormir, jouer au curling

Calgary, 17 mars - Juste avant le début de la finale de curling féminin du Scotties 2021, Val Sweeting a levé les yeux et a vu sa famille lui faire signe. Leur présence a fait sourire son cœur.

C'est une habitude courante : un athlète scrute la foule à la recherche de ses supporters les plus aimés, et le fait de les apercevoir lui rappelle brièvement, mais de manière poignante, qu'il est aimé.

Sauf que cette fois, ils n'étaient pas dans les tribunes. Les tribunes étaient vides et silencieuses, et la famille de Sweeting était sur un écran géant.

Malgré l'irréalité du moment, où sa famille était en 2-D au lieu de 3-D, les voir en direct signifiait toujours beaucoup pour Sweeting et offrait un soupçon de normalité dans un environnement qui a été tout sauf normal au cours des dernières semaines.

Sweeting, qui joue au poste de troisième de l'équipe Einarson du Manitoba, compare l'expérience d'être dans la bulle du curling à "manger, dormir, curler". "Les premiers jours de quarantaine ont été difficiles, mais dès que la compétition a commencé, tout s'est bien passé", dit-elle.

En fait, pour Sweeting, c'est la période précédant l'entrée dans la bulle qui a été la plus difficile.

Après une saison où elle a finalement remporté le Scotties avec l'équipe Einarson, après une série de défaites déchirantes en tant que capitaine de l'équipe de l'Alberta, Sweeting a dû faire face à la perte de l'occasion de jouer pour l'équipe du Canada aux championnats du monde en raison de la pandémie de COVID-19.

"Je portais un lourd bagage", se souvient Sweeting. "J'ai dû prendre des mesures pour y faire face". À cette fin, Sweeting s'est appuyée sur des spécialistes et des livres qui l'ont aidée à se plonger dans le travail qu'elle devait faire pour s'améliorer sur le plan mental.

Avoir cette conscience de soi est essentiel pour aider les athlètes à s'adapter aux situations difficiles, affirme Clare Fewster, consultante en performance mentale et conseillère canadienne certifiée de l’ICS de Calgary. "En général, la pandémie a mis notre bien-être au défi, et plus pour certains que pour d'autres", explique Mme Fewster. "Pour cette raison, la bulle pourrait être plus difficile pour certains que pour d'autres".

Fewster, qui est disponible pour un soutien en santé mentale pour les curleurs pendant toute la durée de la bulle, dit que le plus gros morceau est d'être capable d'anticiper la situation, puis de construire une boîte à outils et des ressources pour gérer la situation avec succès.

"Comme pour toute pratique visant à renforcer la conscience de soi, que pouvez-vous faire ? demande Mme Fewster. "Travaillez à comprendre vos pensées, vos émotions, vos comportements et vos déclencheurs. Parlez à d'autres personnes qui sont dans cette situation et qui l'ont fait."

Sweeting dit qu'elle a apporté sa propre nourriture et préparé des séances de yoga et d'entraînement TRX dans sa chambre pendant la période de quarantaine, et qu'elle s'est également connectée fréquemment avec sa famille en ligne et s'est détendue en regardant la télévision ou en lisant. "Les petits espaces d'hôtel peuvent être difficiles. Des choses simples comme déplacer les meubles ou ouvrir la fenêtre pour avoir de l'air frais peuvent être des stratégies utiles", explique Fewster.

"Les athlètes sont des humains résilients en général", dit Fewster, mais ajoute : "Chacun a vécu une vie COVID différente et a connu des impacts différents." Le stress accru des protocoles de bulles et des nouvelles situations pourrait déclencher chez certains des problèmes de santé mentale, dit-elle. Cela souligne la nécessité de se préparer davantage à l'avance et d'utiliser les soutiens disponibles en matière de santé mentale.

Le travail acharné que Sweeting a fourni pour se préparer à la saison dans la bulle a porté ses fruits. "Lorsque je suis entrée dans la bulle, j'avais déjà fait le tour de la question, dit-elle. Le fait d'avoir l'esprit clair a aidé Sweeting et l'équipe Einarson à remporter une deuxième victoire consécutive aux Scotties et leur a donné une autre chance de faire partie de l'équipe canadienne aux prochains championnats du monde.

"Il s'agit de s'adapter et de faire face à la situation", dit Sweeting. "Il suffit de prendre une grande respiration et de continuer à avancer."

Le Championnat de curling double mixte débute ce jeudi 18 mars. https://www.curling.ca/2021mixeddoubles/?lang=fr

Rédigé par : Kristina Groves Photo par : Dave Holland

Contact pour les médias

Annie Gagnon Institut canadien du sport Calgary 613-262-9644 Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La magie de l'anormal

Calgary, 20 février 2021 - Avant même que la pandémie mondiale ne frappe, la joueuse de curling Chelsea Carey avait déjà prévu une année de congé. En tant que nouvel agent libre sans équipe, il n'y avait pas d'horaire ni de compétition à prévoir, et une blessure tenace au genou était toujours présente. La décision de prendre du recul était claire et définitive.

Pourtant, alors qu'elle contemplait les abysses d'une saison vide, la double championne du Tournoi des cœurs Scotties savait que l'année pourrait être difficile.

Lorsque le COVID-19 a commencé à faire le tour du monde et que les confinements massifs ont suivi, l’ICS de Calgary a tracé un nouveau parcours, planifiant des protocoles et adaptant les groupes d'entraînement afin que les athlètes puissent reprendre l'entraînement en toute sécurité. En cours de route, ils se sont retrouvés avec un assortiment aléatoire d'athlètes de différents sports qui n'avaient personne avec qui s'entraîner, ils ont donc créé une nouvelle cohorte qui pouvait s'entraîner ensemble. C'est là que Carey a trouvé son équipe.

C'était un mélange éclectique d'athlètes de ski alpin, d'escrime, de waterpolo, de basketball et de curling. Jeremiah Barnert, responsable de la force et du conditionnement physique à l’ICS de Calgary, qui a formé le groupe, explique que l'idée est née de la nécessité de continuer à fournir des services sur lesquels les athlètes comptent pour atteindre des performances de haut niveau.

"Nous avons essayé de trouver des moyens créatifs pour soutenir les athlètes pendant la pandémie", explique-t-il. "Cette cohorte s'est réunie parce qu'ils étaient tous seuls et avaient besoin de notre aide".

La première étape pour Carey a consisté à traiter une blessure de longue date due à une surutilisation du genou qu'elle ne pouvait pas résoudre alors que les saisons de compétition s'allongeaient. "Nous avons commencé par travailler sur les problèmes musculosquelettiques", dit Barnert. "Mais nous avons dû faire preuve de créativité pour les entraînements à domicile et même pour les entraînements en personne. Je prescrivais des entraînements en utilisant des boîtes de soupe et des bidons de lait", dit-il en riant.

Faire équipe avec Barnert a donné à Carey l'attention individuelle dont elle avait besoin pour enfin mettre le travail au service de sa guérison. "Mon genou n'est pas tout à fait complètement guéri, mais nous avons fait des progrès", dit-elle. "C'est toujours difficile cependant, j'ai dû être patiente, ce que je ne fais pas très bien".

Ce que Barnert a observé va plus loin. "Pour Chelsea, ce qui a été vraiment bien, c'est la constance dans le travail de rééducation de ses blessures au genou", dit-il. "Cela a été une bénédiction pour elle, et elle a pris davantage en charge ces problèmes. L'environnement de l'équipe l'a vraiment aidée aussi".

Cet environnement d'équipe est apparu après que le groupe s’est réuni pour s’entraîner et a commencé à créer des liens. C'est devenu un havre sûr où ils pouvaient travailler ensemble à la réalisation de leurs propres objectifs, dans un monde pandémique en constante évolution qui ne cessait de se refermer.

"Cela nous a permis de rester sains d'esprit simplement en pouvant nous entraîner et en ayant un groupe d'amis", explique Carey. "Se réunir pour s'entraîner était aussi la seule interaction sociale que nous avions. D'une certaine manière, c'est un point positif d'avoir trouvé cette équipe cette année.

Ainsi, lorsque Carey a reçu l'appel inattendu pour rejoindre l'équipe Fleury du Manitoba au prochain Tournoi des Coeurs Scotties afin de remplacer Tracy Fleury, qui s'occupe de sa fille à la maison, elle s'est sentie aussi préparée que possible.

Dans une année qui était censée être perdue, Carey a une autre chance, une opportunité qui l'enthousiasme mais qui la rend aussi nerveuse. "Tout le monde arrive un peu rouillé", dit-elle. "La pandémie met un peu les règles du jeu à égalité, mais c'est quand même angoissant de savoir que la préparation sur la glace n'a pas été au rendez-vous".

Juste avant le deuxième grand confinement en Alberta, à la mi-décembre, et sachant qu'ils ne pourraient pas s'entraîner ensemble pendant un certain temps, l'équipe assortie a pris une photo de groupe: une véritable équipe d'anormal qui se sont réunis et ont trouvé ce dont ils avaient besoin pour passer une année difficile. Une période qui sera sans doute relatée avec émotion, car ils finiront par revenir à la normale.

Carey résume ainsi la situation : "L'année a été bizarre, mais elle a été amusante".

Le Tournoi des Coeurs Scotties a débuté hier soir au Centre Markin MacPhail à Winsport et se poursuit jusqu'au dimanche 28 février. Pour des informations complètes sur l'événement, visitez le site https://www.curling.ca/2021scotties/.

Pour en savoir plus sur le Canadian Sport Institute Calgary, visitez le site www.csialberta.ca

Rédigé par : Kristina Groves

Photo par : Alanna Goldie

Contact pour les médias

Annie Gagnon

Institut canadien du sport Calgary

613-262-9644

Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


Copyright © 2013 Canadian Sport Institute Calgary | All Rights Reserved | Photo Credit : Dave Holland