La pensée scientifique

Le sport : est-ce de la science, de l’art ou les deux? De nos jours, nous cherchons à former des athlètes toujours plus agiles, plus rapides et plus puissants. Par conséquent, la science est maintenant l’un des principaux outils utilisés dans le monde du sport pour mesurer de façon objective et améliorer les capacités athlétiques.

Quand un entraîneur ou un fournisseur de services a une idée pour améliorer la performance, comme une nouvelle méthode d’entraînement ou l’utilisation d’une nouvelle technologie, déterminer l’incidence que cette idée pourrait avoir sur la performance peut être difficile, car plusieurs variables entrent en ligne de compte. Dans le passé, de nouvelles idées ont parfois été mises en œuvre et évaluées sur le terrain en l’absence de réelle objectivité ou de données scientifiques. De plus, la recherche était souvent effectuée de manière isolée, en milieu universitaire, loin du terrain de jeu. Aujourd’hui, il existe une meilleure méthode.

Nous vous présentons le docteur Erik Groves, directeur de la Recherche et de l’Innovation de l’ICS Calgary. Son travail consiste à évaluer les résultats des nouvelles méthodologies ou technologies visant à appuyer l’entraînement et la récupération des athlètes, et qui permettront d'améliorer les performances grâce à la recherche scientifique. « L’objectif à atteindre est de comprendre si et comment une nouvelle méthode ou technologie peut enrichir nos connaissances en matière d’amélioration des athlètes », explique Dr Groves.

Dr Groves collabore directement avec les entraîneurs et les fournisseurs de services des ONS, et ses recherches sont souvent effectuées dans un contexte réel, avec des athlètes pratiquant divers sports. Son expérience dans le domaine de la recherche scientifique et dans les sports en fait le candidat idéal pour occuper ce poste dans le domaine pointu de la recherche appliquée au sein de l’ICS Calgary.

« Erik nous apporte la pensée scientifique », dit Rosie Neil, directrice, Développement et programmes stratégiques. « Il l’utilise pour évaluer une innovation au moyen de la recherche. » La pensée scientifique est la clé lorsque vient le temps d’aider les entraîneurs et les fournisseurs de services à trier les nouvelles idées et technologies innombrables qui affluent sans cesse.

Dr Groves retiendra l’idée d’un entraîneur, ou offrira l’une des siennes, pour ensuite mesurer et évaluer objectivement l’incidence de cette idée sur la performance. Mme Neil ajoute : « Il sait comment rassembler des données de manière rigoureuse afin de pouvoir en tirer des conclusions. Il excelle dans l’art d’analyser ces données afin d’en dresser le portrait global. »

Dans certains cas, la recherche est impossible tant que les bons outils de mesure ne sont pas mis en place. Par exemple, l’un des projets actuels de Dr Groves, financé par À nous le podium, est un nouveau système de chronométrage installé sur l’Anneau olympique et qui mesurera la rapidité des patineurs de vitesse pendant leur entraînement. Les données recueillies par ce système seront utiles en soi, mais elles fourniront aussi plusieurs nouvelles occasions d’entreprendre des recherches qui n’auraient pas été possibles avant.

« Nous bâtissons une solide fondation technologique qui nous permettra de faire des recherches grâce à des données spécifiques au sport et à des protocoles d’analyse », dit Dr Groves. « Grâce à ces outils, nous pouvons effectuer des recherches de qualité supérieure et spécifiques au sport. »

Le travail de Dr Groves, toutefois, va plus loin que la résolution d’un problème pour un seul sport. « Ce n’est pas pour un seul sport », dit-il. « En ayant une personne-ressource travaillant sur le concept de la recherche et de l’innovation, vous pouvez tirer profit du processus de résolution de problème en l’appliquant d’un sport à un autre. C’est un effet synergique. » En d’autres mots, les conclusions de ses recherches pour un sport peuvent s’appliquer à d’autres sports, ou alors la même méthodologie pourrait être utilisée pour résoudre un problème semblable pour un autre sport.

Le poste de Dr Groves n’a pas toujours existé au sein de l’ICS Calgary. En fait, il est le premier à l’occuper. Jason Poole, directeur des services à la performance, affirme que la création du poste en recherche et innovation faisait partie du plan stratégique de l'ICS Calgary visant à devenir un Institut canadien du sport de premier ordre. « C’est l’un des piliers qui nous permettra de devenir un véritable institut », dit-il. « Nous ne sommes pas là uniquement pour fournir des services. Nous effectuons aussi des recherches scientifiques pour améliorer nos services. »

Pour Mme Neil, l’amélioration des prestations de services a plus de valeur quand elle est entreprise avec une précision et une intégrité scientifiques. « Pour l’ICS Calgary, ce poste est extrêmement important. Nous ne voulons pas travailler en nous basant sur des intuitions. Nous souhaitons avoir un point de vue objectif sur notre façon d'aller de l’avant. »

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
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31/08/16

Le rêve olympique triomphe sur l’adversité

Au cours des semaines et jours précédant la compétition, les infrastructures olympiques et l’organisation des Jeux d’été ont été remis en question.

Puis, les Jeux ont commencé. Et Équipe Canada a montré de quoi elle était capable.

Tara Whitten, de l’ICS Calgary, a pu revenir après un accident bizarre qui l’a obligée à porter un collet cervical pendant 10 semaines. Son entraînement en avril et en mai a été sérieusement écourté et pourtant elle est arrivée à la septième place à la course contre la montre individuelle de cyclisme sur route. C’était un effort surhumain et herculéen qui est difficile à comprendre compte tenu de la nature de la blessure et du temps requis pour permettre à l’os de cicatriser.

Les coéquipières de cyclisme sur piste Allison Beveridge et Kirsti Lay ont remporté une médaille de bronze dans l’épreuve de poursuite par équipe féminine. Allison est une athlète de l’Alberta qui s’est remise d’une blessure grave plus tôt cette année pour participer à la compétition. Kirsti Lay a suivi le programme Talent Lab de l’ICS Calgary pour intégrer les équipes nationale et olympique.

Erica Wiebe de l’ICS Calgary, imperturbable, a remporté l’or dans l’épreuve féminine de lutte 75 kg, chantant l’hymne national à tue-tête en pleurant et avec l’enthousiasme de toute une nation derrière elle. Cette émotion non contenue n’est pas une exagération olympique; c’est de la joie pure et naturelle. Nous bénéficions tous de son accomplissement.

Et les quatrièmes et derniers sont eux aussi importants, qu’on s’en rende compte ou non. Honnêtes, humbles, persévérants – indubitablement canadiens.

Ce sont ces histoires-là qui comptent. Pas pour le CIO ou les commanditaires ou même les partisans, mais pour les athlètes qui nous donnent tout ce qu’ils ont, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent.

Ils s’élèvent au-dessus du bruit jusqu’à ce qu’il s’affaiblisse et que tout ce qu’il reste soit leur espace, leur adversaire, leur course et le sanctuaire interne de la compétition. Leur terrain de jeu est sacré et en son sein les athlètes sont libres de compétitionner, sans se soucier du cirque qui a lieu dehors. Ils excellent, tout simplement.

Cet aperçu des vrais Jeux olympiques est ce qui nous attire encore et toujours; nous croyons en leur bonté et nous le devons.

Il est vrai que de nombreux problèmes à Rio et partout dans le monde sont graves et extrêmement préoccupants, mais ils ne sont pas la faute ou la responsabilité des athlètes qui ne sont là que pour concourir pour leur pays. Bien qu’ils ne puissent pas faire disparaître les problèmes mondiaux, ils peuvent nous aider à croire qu’un monde meilleur est possible grâce à leur esprit sportif, leur humilité et leur détermination.

L’ICS Calgary est fière et honorée de travailler avec ces athlètes alors qu’ils poursuivent leur rêve olympique. Nous partageons leur joie et leur peine, leurs triomphes et leurs défaites. Leurs histoires sont des bonnes nouvelles pour nous et pour tous les Canadiens.

Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
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24/08/16

Et... ils sont PARTIS!

Leurs valises sont faites et ils sont PRÊTS à partir! Le vendredi 5 août à 17 h, HNR, Équipe Canada participera aux cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques 2016 de Rio. L’équipe est formée de 313 athlètes, 98 entraîneurs et 107 employés de soutien répartis dans 37 disciplines. De tous les athlètes canadiens qui participent aux Jeux olympiques de Rio, 81 % sont affiliés avec le Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada (Réseau ISOP).

L’ICS Calgary est fière de souhaiter bonne chance à 21 athlètes qui lui sont affiliés en athlétisme, basketball, cyclisme, aviron, rugby à sept, tir, soccer, natation, volleyball (de plage et intérieur) et lutte. Chaque athlète se dirige vers Rio avec son « équipe » de l’ICS Calgary derrière lui en pensée.

« Je suis surexcité, déclare Mathieu Bilodeau, qui prendra part à la compétition de marche athlétique de 50 km. Ce sont mes premiers Jeux olympiques. » Initialement, Mathieu devait participer aux épreuves de triathlon et de natation, mais il est passé à la marche athlétique il y a deux ans.

Kelly Drager, diététiste en nutrition sportive à l’ICS Calgary, prendra elle aussi part à sa première expérience olympique. En effet, Kelly voyage avec Wrestling Canada Lutte pour effectuer des tests et recueillir des données. Dans les disciplines où les athlètes sont classés par catégorie de poids, l’aspect nutritionnel est déterminant pour la performance. « Je suis emballée à l’idée de voir tout le travail accompli avec les athlètes à l’ICS Calgary au cours des quatre dernières années prendre vie aux Jeux olympiques », affirme Kelly.

Jasmine Mian, lutteuse à l’épreuve des 48 kg, est l’une de ces athlètes. « J’ai déménagé à Calgary en 2012 dans l’espoir de faire partie de l’équipe olympique de Rio 2016. J’ai toujours rêvé aux Jeux olympiques et l’ICS Calgary m’a aidé à réaliser mon rêve, explique Jasmine. Le personnel de l’ICS a combiné ses expertises en lutte, en préparation physique, en nutrition et en performance mentale pour m’aider à devenir la meilleure version possible de moi-même. Je me sens fin prête et je vise le podium. Je ne pourrai jamais remercier suffisamment l’ICS Calgary pour m’avoir aidée à réaliser mon potentiel de podium. »

Nous transmettons nos souhaits particuliers à la double médaillée olympique en lutte du programme Prochaine génération de l’ICS Calgary, Carol Huynh, dans son rôle d’aide-chef de mission pour Équipe Canada. La contribution de Carol dans le sport au pays et son travail au sein de la Fédération internationale de lutte font d’elle la personne idéale à ce rôle. « C’est une belle occasion pour moi de faire partie d’Équipe Canada d’une manière totalement différente. Je peux faire profiter l’équipe de mes différentes expériences. »

L’ICS Calgary est fière d’appuyer les athlètes canadiens qui s’entraînent en Alberta en préparation pour les Jeux olympiques et paralympiques. « Nous sommes heureux pour tous les athlètes canadiens qui se rendent aux Jeux, déclare Dale Henwood, président et directeur général de l’ICS Calgary. Nous allons tous les suivre avec une grande fierté. »

L’ICS Calgary tient à remercier ses partenaires de financement de lui permettre d’offrir un vaste éventail de services de pointe aux athlètes et aux entraîneurs. Nous leur sommes reconnaissants pour leur soutien : Sport Canada / À nous le podium, le Comité olympique canadien, Alberta Sport Connection, l’Association canadienne des entraîneurs, le Comité paralympique canadien, WinSport et l’Université de Calgary.

Ils ont du feu dans le cœur et font preuve de sang froid.

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03/08/16

C’est une question humaine

Malgré la notion souvent acceptée que les athlètes sont des durs à cuire et qu’ils peuvent survivre à toutes les tempêtes, la réalité est que les athlètes peuvent également souffrir de problèmes de santé mentale. Un Canadien sur cinq souffre de dépression, d’anxiété, de problèmes de consommation de drogues ou d’autres problèmes mentaux et seulement un tiers des personnes nécessitant des services de santé mentale les reçoit en réalité. Ces statistiques alarmantes sont les mêmes pour les athlètes : la maladie mentale est aussi fréquente chez les athlètes que dans la population générale.

La vérité est que personne n’est immunisé contre les problèmes de santé mentale, même les athlètes de haut niveau. Il est clairement reconnu que les athlètes ont tendance à connaître des circonstances de vie, une pression et des attentes différentes de celles que vivent les non-athlètes, ce qui peut entraîner une tendance à minimiser les signes de faiblesse et l’impression qu’il faut continuer malgré tout.

Le sport amène une personne à affronter des défis uniques et ces circonstances, qui peuvent parfois avoir une incidence négative sur son humeur et son mode de fonctionnement. De plus, certains sous-groupes d’athlètes sont à haut risque de maladie mentale. On parle ici des athlètes qui approchent de leur retraite et de ceux qui connaissent des échecs sportifs.

Récemment, le personnel et les fournisseurs de services sportifs de l’Institut canadien du sport de Calgary ont eu la chance d’en apprendre davantage sur les problèmes de santé mentale et sur leur rôle d’accompagnateur pour les athlètes avec qui ils travaillent. Le séminaire, organisé par le partenaire de Plan de match, Morneau Shepell – une firme de consultation en ressources humaines et technologie qui offre de l’aide aux employés et des conseils sur la santé, les avantages sociaux et la retraite – informera le personnel sur la santé mentale, la manière de reconnaître les signaux d’alerte chez les athlètes et les moyens qu’ils peuvent prendre pour apaiser la situation.

Grâce au partenariat avec Morneau Shepell, les athlètes du programme Plan de match ont accès à une gamme de services de soutien en santé mentale. Le but est d’amener le personnel et les fournisseurs de services à soutenir les athlètes qui pourraient souffrir de problèmes de santé mentale en créant des ponts avec l’aide professionnelle.

Un des messages clés du séminaire est que la maladie mentale n’est pas un signe de faiblesse et qu’elle devrait être prise au sérieux au même titre qu’une blessure physique. Jay Keddy, aide-entraîneur pour l’équipe féminine canadienne de ski alpin, dit qu’il a l’habitude de jongler avec les blessures physiques dans son sport, mais que la maladie mentale fait elle aussi partie du jeu. « Ce programme peut nous aider à gérer mieux et plus rapidement les problèmes que si nous étions seuls. Cela donne confiance de savoir qu’un soutien peut être offert », dit Keddy.

Le séminaire a également pour but de décrire les symptômes de diverses maladies mentales, comme la dépression majeure, ce qui peut aider les fournisseurs de services sportifs à reconnaître les signes qui indiquent qu’un athlète peut souffrir de bien plus que la pression qu’il subit dans son environnement sportif. Keddy ajoute « parfois, il y a des problèmes qui dépassent le monde du sport. Il ne s’agit pas toujours d’un problème de santé mentale lié au sport, mais peut parfois s’agir de dépression ou de traumatisme d’enfance, ce qui peut être plus difficile à traiter. »

Lorsque des problèmes de santé mentale apparaissent, cela peut avoir des conséquences immédiates sur la performance, mais ce qui est le plus inquiétant est que la santé mentale peut avoir une incidence sur la vie de l’athlète au-delà du sport. Pour le chef d’équipe paramédical de l’Institut canadien du sport de Calgary, Shayne Hutchins, cela va au-delà de l’expérience sportive. Si un athlète lui confie quelque chose de préoccupant, il y répondra avec la plus grande délicatesse. « Pour moi, tout à coup, c’est une question humaine qui n’a plus rien à voir avec le sport. Il faut aider les gens à gérer leur vie et leurs problèmes », dit-il.

Tanya Dubnicoff est la chef d’équipe pour le développement de l’athlète au Centre de cyclisme de Calgary, championne du monde, détentrice du record mondial et trois fois olympienne en cyclisme sur piste. Elle se rappelle avoir demandé de l’aide dans une passe difficile de sa carrière. Maintenant comme entraîneuse, elle reconnaît la responsabilité de prendre soin de ses athlètes et de ne pas seulement se concentrer sur l’entraînement et la performance.

Ultimement, Dubnicoff dit que c’est acceptable de dire que l’on ne va pas bien. « Voilà la zone grise dont nous ne parlons pas nécessairement », dit-elle. « Nous savons tous comment demander “comment ça va?”, mais il s’agit de s’occuper de l’athlète au-delà de leur performance. »

Le programme Plan de match offre aux athlètes canadiens l’accès à des services, des ressources et des programmes. Les athlètes et les entraîneurs sont invités à communiquer avec le centre canadien multisport de leur région pour en apprendre davantage sur les conditions d’admissibilité des athlètes au programme Plan de match. Pour plus de renseignements, visitez www.mygameplan.ca, à Calgary, communiquez avec Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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10/08/16

Êtes-vous prêts?

Alors qu’elle se prépare à participer aux Jeux olympiques, la lutteuse libre Erica Wiebe se souvient clairement du combat qui lui a assuré une place au sein de l’équipe féminine senior en vue des championnats mondiaux de 2013. Le matin du combat qui devait trancher qui obtiendrait une place dans l’équipe, elle a été réveillée à 8 h 45 par des coups répétés sur la porte de sa chambre d’hôtel. Son combat était prévu à 9 h. Une course folle s’est ensuivie, et elle a même réussi à arriver sur place avec une avance de trois minutes. Malgré son réveil précipité, elle se sentait étrangement calme. Elle était prête.

Grâce à deux mises au sol rapides, Wiebe a remporté le match en quelques minutes. « Vingt minutes seulement se sont écoulées entre mon réveil et ma victoire! », se remémore-t-elle en riant. « Mais je m’étais bien préparée. Je m’étais imaginé ce combat tellement de fois que je savais ce qui arriverait. Rien ne s’est vraiment passé comme prévu, surtout mon réveil, mais j’étais quand même prête. »

Tous les athlètes aspirent à être prêts à compétitionner. Chaque athlète a sa propre façon de se préparer à une compétition, que ce soit en déterminant la meilleure routine avant une course ou l’état d’esprit idéal des semaines, des jours, voire des minutes avant celle-ci. Frank van den Berg, directeur de la performance mentale à l’ICS de Calgary, aide les athlètes à atteindre un état de préparation optimal grâce à un concept qu’il appelle « R.E.A.D.Y. » (« prêt » en anglais).

Van den Berg en a eu l’idée en lisant il y a quelques années dans un manuel l’histoire d’un entraîneur qui demandait à son athlète « Es-tu prête? », ce à quoi cette dernière répondait : « Non, pas vraiment! ». Ce concept repose sur le principe qu’il est toujours possible de faire preuve de souplesse et d’ouverture dans une routine ou dans un état d’esprit durant les derniers jours, heures ou minutes précédant une compétition. Un athlète a donc une marge de manœuvre et du temps pour fignoler les derniers détails avant la compétition.

Van den Berg précise ainsi sa pensée : « Je crois que le fait de se sentir prêt est très positif. Ce sentiment repose sur les antécédents d’entraînement, l’expérience en compétition, de même que les routines et les stratégies adoptées durant celle-ci. Mais il faut aussi démontrer de l’ouverture et de la souplesse, et ce, jusqu’au moment du départ. » La lettre « Y » dans « R.E.A.D.Y. » représente le mot anglais « yet », qui signifie « encore » en référence à cette athlète qui n’était pas « encore » prête dans l’histoire à laquelle nous avons fait référence.

Dans certains sports où la vitesse est cruciale, cette préparation de dernière minute peut consister à diminuer la cadence dans les jours précédant une compétition pour permettre au corps d’être fin prêt. En ski alpin, elle peut prendre la forme d’une inspection de la piste dans les jours précédant une compétition et le jour même, puisque toute modification de l’état de la piste pourrait exiger un changement d’approche ou de stratégie.

Il importe avant tout de faire preuve d’ouverture et de souplesse avant le grand jour afin d’être capable de s’adapter à tout imprévu qui pourrait surgir. « Lorsque je présente le concept “R.E.A.D.Y.” à des athlètes, ils ressentent souvent un sentiment de liberté ou de soulagement. Ils comptent ainsi sur une marge de manœuvre. Ils n’ont pas besoin de se préoccuper à l’avance », signale van den Berg.

Pour Denny Morrison, quadruple médaillé olympique en patinage de vitesse sur longue piste, ce sont les routines qu’il a développé au fil des années avant une compétition importante qui lui ont permis de sentir sentir fin prêt. « C’est à Sotchi que je me suis senti le plus prêt », indique-t-il. « J’étais prêt physiquement, mais aussi mentalement. J’ai établi une routine durant les deux Jeux olympiques ayant précédé Sotchi. Je me suis senti parfaitement concentré. »

Malgré tout, il sentait qu’il avait la possibilité d’explorer ses sentiments sans porter de jugement sur lui-même. Durant les jours précédant sa première course à Sotchi, il ne se sentait pas prêt sur le plan physique, mais il savait qu’il le serait le grand jour venu. « J’ai toujours fait confiance au programme. J’étais sûr que je me sentirais bien le jour de la compétition, même si les jours précédents ont été difficiles », se rappelle-t-il.

Mais le sentiment de préparation peut être furtif. Wiebe et Morrison se souviennent d’occasions où ils se sont sentis prêts à compétitionner, mais que leur performance n’a alors pas été à la hauteur de leurs attentes. Wiebe se souvient par exemple des championnats mondiaux de 2014, où elle a sous-estimé la force de son adversaire et a été rapidement envoyée au tapis. « Je n’étais pas dans le meilleur état d’esprit », se souvient-elle. « Le meilleur état d’esprit dans lequel je peux me trouver, c’est lorsque je sais qu’un combat sera difficile ». En rétrospective, Morrison croit que la confiance qu’il a affichée durant les jours précédant sa première course aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 – où sa performance s’est révélée en deçà de son potentiel – était une forme d’arrogance.

En fin de compte, faire preuve d’ouverture et de souplesse peut aider un athlète à se concentrer et à atteindre l’état d’esprit optimal qui est essentiel à une bonne performance. « Il n’y a rien de mal à ne pas se sentir complètement prêt au mois avant les Olympiques », rappelle van den Berg. « Un athlète est fin prêt seulement lorsqu’il s’avance vers la ligne de départ ».

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Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
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20/07/16

Sport Science Solutions, Mental Performance, Frank van den Berg


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